vendredi 23 mars 2012

Emission Rap Masters 4: SidyNamik

4ème épisode de Rap Masters avec SidyNamik en tant q'invité. Un rappeur qui parle posément sans partir dans tous les sens, ça change.

T!


jeudi 22 mars 2012

DJ Vidy - Interview sur repreZent.ch


Il est jeune, il fait parler de lui sur Genève et par extension en Suisse romande. C'est DJ Vidy, vous savez, le p'tit jeune de 16 piges qui mixe dont je vous avais déjà parlés. Il passe à la casserole de repreZent.ch et il faut avouer qu'il s'en sort pas trop mal. Accepter toutes ces critiques en fait quelqu'un de bien plus mature que la majorité des acteurs du Rap suisse... 

En tout cas, ça fait plaisir qu'un média Hip-Hop suisse ose lancer des piques. Enfin.



mercredi 21 mars 2012

Tuân & Friends: Cherry Brown (Jack Rabbitz) aka Yuuyu Aensland aka Lil' 諭吉


Cherry Brown drawn by yours truly...

Part of the new generation of Japanese rappers, Cherry Brown been doing his things under several nicknames and during many years. Discovered by Richee almost a decade ago and now member of Jack Rabbitz, the young and versatile artist is ready to drop his 1st album.

Tuân: Hi there Cherry Brown! Who are you, how old are you, where do you come from, why such a nickname...
Cherry Brown: I am Cherry Brown. I make music. 23 years old born in Yokosuka. My old name was Chalee Brown... I used to diss anybody so a friend told me to change my name in choosing something softer, and he said "how about Cherry"? And I was like "coooool". Damn that's a lot of questions in 1 time man...

T: What did you release so far and what's coming up next?
CB: I released 5 mixtapes as Cherry Brown. This year finally releasing an album.

How did rap music come to your ears for the 1st time?
My father likes Westcoast Gangsta Rap and he was just bumpin' it when I was in my mother's stomache.


You rap as Cherry Brown, but also produce as Lil' 諭吉 (Yukichi) and Yuuyu Aensland. These different identities represent different musical universes. Can you tell us more about them?
Cherry Brown = Idol/Rapper (I guess)
Lil' 諭吉 = Hip-Hop beatmaker
Yuuyu Aensland = Club music beatmaker, remixer, DJ

Did you start to rap and produce at the same time?
No I started rapping first. But there was nobody around me who could make a beat so I started making them myself.

What's Cookie & Biscuit Mafia?...
My label.

You used to rap with Knux (also from Jack Rabbitz) and Christy (related to XXXXXL Inc. and Hood Sound) in a group called Trill Grillz. How did you meet and did you split?
Well... There was a DJ who made the group, we knew each other through him. We split because I had a beef with the DJ and quit the group. And after that they split too.

You're part of the new generation of Japanese rappers and doesn't necessarily have the same influences as your predecessors (G-Funk, etc). So what musically inspires you and what differentiates you from them?
Rappers from the Dirty South. Three 6 Mafia is my idol and I learn a lot from Soulja Boy.

You're close to "new school" rappers such as Klooz. Who impresses you among the new cats?
Fuck everybody else! I fuckin' hate rappers and rapers.

In Europe, where most people talk about "real Hip-Hop", it's almost impossible to mix musical genres such as Rap and Pop music. How can you explain the fact J-Rap can meet J-Pop without being criticized by so-called Hip-Hop purists in Japan? I remember seeing you in Aoyama rapping on J-Pop beats.
There is alot of wack shit over here, Rap and Pop... It's fuckin' horrible... Yeah I rapped on some J-Pop music but those shits are fucking cooool as fuck.


Since you're from Yokosuka and "hafu", did you also grow up on a military base like your groupmate and friend Richee?
Yes I did. I was born inside Yokosuka base and went to the United States, came back to Japan, went to the States, then Hawaii, and back to Japan!...

You're one of the few half black, half Japanese I know. Knowing the conservative state of mind of many Japanese people, have you ever been victim of racism?
Yeah when I fought with some of my classmates they always told me to go back to my country (laughs). And everywhere I go, people look at me with those strange eyes... I always hate that shit.

You're a member of Jack Rabbitz alongside Richee. He told me he met you for the first time when you were 16 and gave him a demo. What were your expectations at that very moment?
I dont know... I just saw him and I was like "oh shit, that's Richee, I know him" and just talked to him and said I rapped too! And he said "give me your demo" so I rapped over J-Kwon, Methodman, T.I. instrumentals and sent it to him. I thought nothing would happen.

By the way, where does the name Jack Rabbitz come from? From the rabbit making mochi on the moon?
Richee chose that name.

You seem to be a very big fan of idols, eroge, cute girls with high socks, etc. Why such a fascination?
I don't know... I just like it (laughs).

Who's Shiorin? The only one I know is the supa dupa hot rapper of the korean girls band Sistar19.
She is a member of and idol group called Momoiro Clover Z. Her full name in Tamai Shiori. She is sooo fuckin' cute, she is my daughter.

Well, I think we're almost done. Thanks man, much love to your mustache! Anything else to say?
Nothing but much love to my mustache??? That shit is super gay!...

Hahahaha!






samedi 17 mars 2012

Emission Rap Masters 1+2+3

Fraîchement débarquée, Rap Masters est une nouvelle émission dédiée au rap suisse qui peut être vue sur TV Bourdo (une chaîne de la région lausannoise) ainsi que Youtube. Animé par M.E.X., Seven Sunz et DJ Idem, le show se laisse  regarder avec grand plaisir. Un peu de professionnalisme dans le rap suisse, voilà qui surprend en bien et qui ne se refuse pas.


Je vous laisse avec les 3 premières émissions dédiées aux rappeurs Eriah, Sig Sauer et Chakal.







jeudi 15 mars 2012

De la Grèce Antique au Grec-frites: "La Vengeance" de Morsay



"Quitte à se taper un ego trip, autant le faire sous forme de film vu que je ne sais pas rapper". Ça doit être l'éclair de génie qui a frappé le cerveau de Morsay, divinité franco-algérienne du Panthéon Truand 2 la Galère. Régnant sur les puces de Clignancourt à Paris tel Zeus sur le Mont Olympe, Morsay tient toutefois plus du Roi Midas que du Roi des Dieux. Tout ce qu'il touche se change en or comme ses CDs de (mauvais) rap, ses t-shirts (moches) et maintenent son film "La Vengeance". Ce dernier se serait vendu à plus de 30'000 copies en moins d'une semaine. On nage décidèment en pleine mythologie.

Mais toute bonne légende naît dans la douleur. Notre bon Midas 2 la Galère se retrouva fort contrit lorsque Marine le Pen et son Front National essayèrent d'empêcher la sortie de son film ; c'est du moins ce que disent certains oracles. La conspiration dont a été victime "La Vengeance" aura cependant eu le mérite de faire patienter et divertir les fidèles que nous sommes. Les justifications relatives au retard du film étaient si hilarantes que certains espèraient même qu'il soit retardé ad eternam afin de profiter continuellement des communiqués de Morsay. C'est qu'on l'aime bien notre Roi. Malheureusement, toute bonne chose à une fin.

Mais "La Vengeance" c'est quoi? Un fabuleux récit dans lequel on retrouve deux mortels, Morsay et Zehef, qui s'essayent à la maïeutique sur les bancs de leur Cité. Leur quotidien s'en trouve chamboulé le jour où la garde s'en prend gratuitement à eux. Nos pauvres citoyens se retrouvent injustement jetés en cellule pendant 6 longs mois. À sa sortie, Zehef, déterminé, décide de vendre des t-shirts très vilains. Notre héros Morsay, quant à lui, développe un sérieux complexe d'Oedipe lors de sa captivité et ressent l'irrésistible besoin de niquer tout ce qui ressemble de près ou de loin à des chattes de (grand-)mères. Sinon, entre deux insultes, Morsay donne de l'argent aux SDF, ratatine des néonazis, aide des femmes voilées dans le RER, vole des Pepito au Ed du coin, franchit des murs trop hauts pour la police, donne des coups de pied à des miss pour les faire descendre de sa voiture, vend du shit tout en disant que la cocaïne c'est mal... Un emploi du temps dont même John McClane ne pourrait s'acquitter. Vous avez dit confus?



Et oui, "La Vengeance" c'est un peu plein de choses sans réellement être quoique ce soit. Tous les clichés du rap et de la banlieue s'y bousculent en un joyeux méli-mélo où les lieux communs sont presentés comme parole d'Evangile. À ce titre, Cédric Vincent, le grand méchant, arbore fièrement sur son torse une croix gammée maladroitement gribouillée au stylo. Son statut de big boss/flic ripou ne suffit pas. Il est également le meneur d'une bande de skinheads dont les répliques se limitent a "bougnoul" et "zieg heil". C'est aussi  un cocaïnomane qui fait des pogos dans son squat sur fond de hardcore. Waouh. Le flic est pas gentil, les racistes sont partout, le système c'est qu'un con... Des stéréotypes finalement plus bêtes que méchants. Un peu comme les personnes qui sont à l'origine de cette Vengeance.

D'une certaine manière, "La Vengeance" de, avec, par et pour Morsay nous ramène moins aux thèmes de l'immigration et du racisme que du manque de culture et d'exigeance malheureusement tant présent dans le milieu rap. Prenez un soupçon de la Haine, une dose de ma 6-T va crack-er, un zeste d'American History X, le tout à la sauce T2G, et on obtient cette improbable tambouille. Un film, ou plutôt une tentative, qui se cherche en brassant à l'aveuglette des références vues et revues et qui, de surcroît, a la prétention de révolutionner le genre. On n'invente jamais de rien, et Morsay le prouve bien. Nous passerons outre la réalisation catastrophique du film ou encore le jeu d'acteur très approximatif. C'est simple, on a l'impression de regarder ce fameux film de potes fait durant de mornes vacances d'été.  Une dynamique qui, après tout, correspond bien à Morsay et ses sbires.

Mais le plus triste à dire est que le film rencontrera certainement son quota de fans. On ne peut demander à des philistins sans exigeance d'en avoir ; chacun ses standards après tout. Morsay réussira une fois de plus le pari de transformer n'importe quoi en or, comme le fit Midas. Il aura au passage bien participé à l'abrutissement d'une génération qui ignore déjà que la Grèce ne se limite pas qu'au grec-frites du coin de la rue.